• ... mais celle de 1914-1918. De même qu'un extrait de nos inventaires d'archives avait été fait concernant les correspondances de pasteurs, il nous avait été demandé, pour le centenaire de la Première Guerre mondiale, de faire un extrait concernant cette période.

    Cela n'a pas été possible, faute de temps, pour 2014, mais il ne sera pas dit qu'il aura fallu attendre 2018 pour l'avoir !

    Foyer du soldat

    Dessin issu du MS 1770 : Livre d'or du Foyer du Soldat de l'Union franco-américaine, à Rupt-aux-Nonains puis Nancy (©SHPF, Paris)

    A télécharger ci-dessous, donc, un extrait des sources concernant la Première guerre mondiale à la SHPF, fait avec un point de vue assez large : vous y trouverez aussi des sources concernant l'immédiat après-guerre (Foyers du Soldat en 1919-1920), l'occupation de la Rhénanie, ou le mouvement pacifiste né de ce charnier. Dans la colonne "date", il s'agit des dates extrêmes du fonds, et dans la colonne "description", le type de documents directement liés à la période que vous trouverez dans le fonds.

     

     

    Télécharger « 1914-1918 Sources.pdf »

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  • Nous mettons en ligne aujourd'hui l'inventaire de l'Association médico-sociale protestante, créée dans les années 1960 autour des Congrès pré-existants depuis 1948, et dont le but principal était de réfléchir aux enjeux éthiques et sociaux des problématiques médicales, sous un angle interdisciplinaire, d'un point de vue protestant.

    Un peu d'éthique dans un monde de brutes...

    Le théâtre d'anatomie de l'Université de Leyde, premier 17e siècle. Gravée par Willem Swanenburgh, d'après le dessin de Jan van 't Woudt = Johannes Woudanus.

     

    Les actes des congrès étaient publiés, ainsi que des réflexions au long cours dans le périodique Ouvertures.

    Télécharger « 042 Y Association médico-sociale protestante.pdf »

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  • En 1887, Emile Gaidan (1836-1915), bien connu de nos lecteurs pour ses transcriptions des papiers d’Antoine Court, envoya à la SHPF des cartons d’archives trouvées dans un grenier de la paroisse de Sainte-Croix (Drôme), où il venait d’être nommé pasteur. Avant l’envoi, il avait inventorié la correspondance, extrait et étudié les archives de la destruction du temple de Sainte-Croix et les principaux papiers sur le Désert.

    Ce fonds, enrichi par un don de 1930 de Charles Eggimann (le lien est un .pdf à télécharger) sur la famille Patras de Grenoble, est resté non inventorié jusqu’aux années 1994-95. La destruction du temple et ses conséquences furent l’objet d’un article dans le bulletin de la SHPF (1995, pp . 247-260. Guy Combes : La destruction du premier temple de Sainte-Croix-en-Diois (1664-1665).)

    Mais à part cet aspect purement protestant (les 5 premiers cartons du fonds), les 45 cartons restants ne furent pas décrits et furent mis sur les rayonnages de la salle des manuscrits avec la simple mention lapidaire « NUL » écrite sur la partie visible des boîtes...

    Sainte-Croix, c'est NUL !!!

    Puis nous vint la curiosité d’ouvrir ces 45 cartons pour en faire au moins un état des lieux et un classement sommaire, histoire de voir si c’était vraiment « nul »….

    Et il est vite apparu que ce fonds est lié à une famille de notables de Sainte-Croix, les Bouvat, consuls, notaires, propriétaires terriens, qui avaient conservé les archives consulaires puis municipales, les minutes d’un interminable procès qui court sur plusieurs générations, de très nombreux documents notariés, et une imposante correspondance familiale et d’affaires.

    Les archives consulaires contiennent notamment : la correspondance administrative 1670-debut 19e , les comptes, la fiscalité, le passage des dragons (1684-1685), les mouvements de troupes de la fin du 17e siècle notamment décrits dans le journal du consul de l’année 1691…

    La période révolutionnaire : avec les recommandations des nombreux comités directeurs, les changements de calendrier, le bannissement du vouvoiement et du terme « monsieur » remplacé par « citoyen », « révolution » que l’on retrouve aussi dans la correspondance familiale…

    Bien que le protestantisme ne soit pas le sujet principal de la foisonnante correspondance de la famille Bouvat, il transparait  lors des baptêmes ou des décès, dans les lettres avec la branche suisse, dans les nombreuses lettres de G. Bouvat, parti à Marseille, pensant à se convertir pour mieux réussir dans le commerce, ou bien-sûr dans les lettres de Bouvat à sa sœur carmélite, lui demandant de rentrer à Sainte-Croix après 1792 lors de la fermeture de son couvent.

    Cette correspondance nous renseigne aussi sur les cycles et méthodes de l’agriculture, et notamment de la sériciculture, sur le climat : les chutes de neige empêchant la communication entre vallées, les évènements familiaux et  locaux (mariages scandaleux, attaques de brigands) ou de portée nationale : ainsi un des cousins de G. Bouvat, de petite noblesse, participe à la réunion des Etats Généraux, puis en 1789 arrivent les rumeurs parisiennes de la Révolution.

     

    Enfin bref, ce fonds n’est manifestement pas « nul », bien au contraire !

    Il raconte, sur un peu plus de deux siècles, la vie d’un village : sa vie matérielle (qui emprunte à qui et rembourse comment, qui échange des tonneaux de clairette contre du gibier… ?), son administration, ses relations régionales et nationales, sur fonds de protestantisme : de quoi faire quelques thèses… biggrin!

    A télécharger ci-dessous, l’inventaire général et le détail de la correspondance :

    Télécharger « MS 968 inventaire général.pdf »

    Télécharger « MS 968 détail correspondances.pdf »

     

    Fonds complémentaire : MS 702

    Lien complémentaire : C'est nous les Canuts !

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  • Souvent, des personnes viennent à la bibliothèque pour demander à consulter la fameuse liste des Protestants : mais oui, bien sûr, vous savez bien, la super-liste centralisée - et informatisée tant qu'à faire (merci la CNIL) ! - qui regroupe tous les Protestants de toute la France depuis Jésus-Christ... ah non, finalement, depuis, euh... on va dire... Luther, ce serait déjà pas mal !

    Oui, vous savez, celle qui permet aussi de retrouver les noms et adresses valables de tous les descendants vivants de telle personne active dans les années 1950...

    La ressource qui n'existe pas...

    liste... des 500 mots de passe les plus courants  (à éviter, cela va sans dire) !

     

    Eh bien, grande nouvelle, cette liste n'existe pas, et il n'en existe même pas une qui serait cachée, du genre "à usage interne" (interne à quoi... ?), comme cela nous a parfois été sous-entendu...

     

    Il faut dire qu'historiquement parlant, établir des listes d'individus en fonction de leur appartenance religieuse est quelque chose de terrible :

    • imaginez la Saint-Barthélemy avec une liste nationale pré-établie de tous les Protestants, partageable sur le web, avec leurs noms, leurs adresses, les photos des enfants (histoire d'être sûr de ne pas en oublier, hein, ce serait dommage !)...  Il ne serait pas resté grand monde pour justifier la rédaction de l'Edit de Nantes, ou pour poser les fondements de la séparation des Eglises et de l'Etat.

    La ressource qui n'existe pas...

    Le Massacre de la Saint-Barthélemy, par François Dubois (Lausanne, Musée cantonal des Beaux-Arts)

     

    La ressource qui n'existe pas...

    Vélodrome d'hiver avec les personnes raflées... (Life)

    Une liste de noms, avec des critères religieux  - ça marche aussi avec politiques, idéologiques, syndicaux, associatifs, sexuels : rayer la mention inutile -, est dangereuse, au-delà d'être illégale, et pour qu'elle ne tombe pas entre de mauvaises mains, il vaut mieux qu'elle n'existe tout simplement pas, n'en déplaise à certains généalogistes compulsifs qui font des généalogies "protestantes" descendantes bien trop contemporaines (oui, je sais, c'est mal de critiquer les généalogistes...).

     

    De plus, quelles garanties qu'une telle liste soit fiable ?

    Ainsi, pendant très longtemps, les Protestants avaient des prénoms tirés de l'Ancien Testament : Daniel, Abraham, Isaac, Elie, Suzanne, Rachel, Sarah... Sur la base des prénoms (aucune allusion à...*), ils auraient tout à fait pu être considérés comme Juifs, et vice versa d'ailleurs (à croire qu'il faudrait peut-être se méfier des apparences...).

    Et aujourd'hui, un Protestant est-il:

    • un pratiquant régulier ("J'espère que le pain de la Cène sera moins sec que dimanche dernier...")
    • quelqu'un issu d'une famille protestante ("Comment ça, tu ne sais pas quelle est la religion de tes parents ? Tu as pourtant déjà trois ans, il est temps de te décider !"),
    • quelqu'un de "culture" protestante ("J'adôôre la double prédestination de Calvin et mes ancêêêtres étaient Câââmisards mais, personnellement, je suis plutôt agnostico-républicain.")
    • quelqu'un qui "se sent" protestant... ("Je suis profondément chrétien mais j'ai du mal avec le Pape, mais, en même temps, la double prédestination, c'est un peu rude, non ?")...

    Alors, quels critères pour cette fameuse liste qui n'existe pas... ?

     

    Plus sérieusement, il existe des outils pour trouver des Protestants dans l'histoire :

    • La France Protestante des frères Haag : du 16e au 18e siècle, beaucoup de Protestants qui ont promu, ont combattu, ont souffert, ou sont morts pour défendre la foi réformée (joyeux programme...).
    • Le Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, sous la direction de P. Cabanel et A. Encrevé  : pour l'instant, seulement du A au C (la suite, à venir...), mais avec une optique plus ouverte car les temps ont changé, tolérance oblige : personnalités protestantes (clergé, laïcs, artistes...) qui sont mortes, ou pas, sans avoir obligatoirement combattu ou souffert de leur appartenance religieuse...

     

    Et pour M. X ou Mme Y, il faut chercher dans les registres BMS qui sont arrivés jusqu'à nous : beaucoup d'entre eux sont conservés aux archives municipales ou départementales, parfois, par accident, aussi à la SHPF, et pour s'y retrouver, il y a le Gildas Bernard (épuisé, mais présent dans quasiment tous les centres d'archives)... au pire, les archives notariales... Mais il faudra chercher, y passer du temps, ce qui est le meilleur des garde-fous...

     * vous l'aurez compris, de temps en temps, LaBPF réagit historiquement à l'actualité...

     

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  • Pour étudier l’histoire du protestantisme pendant la 2e Guerre Mondiale, outre l’incontournable fonds des témoignages de pasteurs et laïcs recueillis en vue du colloque organisé par la SHPF en 1992 : « Les protestants français pendant la seconde guerre mondiale »,, la bibliothèque disposait des fonds d’archives du pasteur  Marc Boegner (036Y) et du pasteur Frank Christol (039 Y). Deux fonds supplémentaires viennent compléter ces sources, les sermons du pasteur Paul Vergara (041 Y) et ceux du pasteur Andre-Numa Bertrand (MS 1635/ 1 bis), tous deux pasteurs à l’Oratoire de Paris pendant la période 1939-1945.

    L'autre "Der des Ders" (comme quoi...)

    Insignes des Français libres protestants (modèles 1941 et 1942), déssinés par le pasteur Christol. (© SHPF, Paris)

     

    Le fonds du pasteur Paul Vergara (1883-1965) couvre toute la période de son ministère, de 1909 à 1960. Il renseigne tout d’abord sur sa façon de travailler : ses sermons sont conservés, annotés, repris en partie ou dans leur totalité. Malheureusement, de nombreux textes sont non datés et/ou incomplets. On y trouve aussi les cours donnés par le pasteur Vergara aux catéchumènes pendant son ministère à l’Oratoire.

    Les sermons du pasteur André-Numa Bertrand (1876-1946) viennent s’insérer dans un fonds déjà constitué de ses divers travaux et correspondances. Il s’agit des sermons prononcés à l’Oratoire (dont le fameux du 14 juillet 1940), pendant la période 1933-1946.

    Vous pouvez donc télécharger ci-dessous, les inventaires :

     

    Rassurez-vous, pour ceux qui aiment les guerres, du 16e siècle à la Guerre d'Algérie, il y a encore bien d'autres ressources en archives à la SHPF...

     

    PS : n'oubliez pas : la bibliothèque est fermée du 25 avril au 3 mai inclus...

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