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    Travaillant sur les rapports T de la bibliothèque du protestantisme français (BPF) durant mon stage d’études, j’ai décidé de vous faire découvrir la richesse de nos fonds.

    Ainsi, je me suis intéressée à Louisa Boyce, une Anglaise qui a fondé une école : le « Boyce Memorial Home », à Vallecrosia, une petite commune balnéaire de Ligurie. En effet, la BPF conserve un rapport de cette école.

    Ma première réflexion fut comment une Anglaise de la bonne société s’est retrouvée à créer une école en Italie ? Je me suis donc penchée sur la vie de cette femme que je souhaite vous faire découvrir aujourd’hui.

     

    Née le 24 avril 1822, Louisa Georgiana Augusta Anna Murray a vu le jour à Mitcham, un quartier du sud de Londres. Son père, Sir George Murray (1772-1846), était un militaire de carrière qui se fit connaître lors des guerres napoléoniennes. Descendant de la noblesse écossaise, il devient parlementaire par la suite. Sa mère, Lady Louisa Erskine, née Paget, descendait d’une famille de huguenots exilée en Irlande par sa mère et de la noblesse anglaise par son père. Elle se maria avec Sir James Erskine, puis divorçant de ce dernier, elle épousa en secondes noces le père de Louisa. Particularité pour l’époque, Lady Louisa Erskine eut sa fille Louisa de George Murray avant le divorce effectif de son mari. Cela freina la carrière de George et les rapports sociaux de la famille avec la haute société.

    Dès sa naissance, Louisa Murray a baigné dans un environnement particulier. Venant d’une famille reconnue mais souffrant de sa réputation, elle a eu comme parrain de baptême Sir Arthur Wellesley, le duc de Wellington, ce qui permit à la jeune Louisa de garder son rang.

    Nous n’avons que peu d’informations sur son enfance à part qu’elle reçut une éducation très pieuse. A 21 ans, en 1843, Louisa se marie avec le capitaine Henry George Boyce (1817-1848) et prend son nom. Il était l’aîné de Henry Pytches Boyce et d’Amelia Sophia Spencer, fille du duc de Malborough. Le mariage durera peu de temps et Henry Boyce meurt à seulement 31 ans lors d’un voyage en Italie, le 14 juin 1848. Après cinq ans de mariage, Louisa se retrouve veuve et sans enfant. Elle rentre en Angleterre à Mitcham et s’éloignera pendant quatorze ans du monde.

    En 1862, un nouveau révérend est assigné à la communauté de Mitcham. Richard Drought Graves et sa femme réussissent à convaincre Louisa de sortir de son isolement et de s’investir auprès de l’église, notamment auprès des nécessiteux. A partir de cette rencontre, Louisa Boyce se consacre entièrement aux autres et fonde un groupe d’études bibliques.

    Trois ans plus tard, en 1865, le révérend Graves tombe malade. Les médecins lui conseillent d’aller séjourner en Ligurie pour le climat. Louisa Boyce décide d’accompagner pour l’aider dans la langue. N’a-t-elle pas déjà voyagé en Italie avec son feu mari ? Ils descendent à l’Hôtel d’Angleterre à Bordighera. Cette ville attirait beaucoup les Britanniques à la suite de la publication en 1855 du roman de Giovanni Ruffini, Doctor Antonio¸ écrit par un Italien en anglais et dont l’histoire se déroule à Bordighera.

    Dans cet hôtel, le gérant, le Suisse James Lozeron, fait rencontrer Louisa Boyce, le pasteur Graves et sa femme a un groupe d’évangélistes conduit par Alessio Biancheri, maire de San Remo, commune voisine. Ce dernier organisait des réunions de prières dans sa demeure.

    Le pasteur Graves invite Louisa Boyce à s’investir auprès d’eux et prendre soin de ce groupe d’évangélistes. Après des réflexions et des hésitations, Lady Boyce s’associe à James Lozeron, gérant de l’hôtel, pour fonder une petite école. Le 15 janvier 1866 s’ouvre l’école avec un enseignant vaudois. L’école permet à de jeunes enfants de se former à un métier mais surtout d’être nourris, habillés, soignés dans un pays où la pauvreté était endémique. De plus, l’école apporte un soin particulier à scolariser les jeunes filles.

    Au printemps de cette même année, Louisa rentre en Angleterre avec le révérend convalescent et sa femme. Cependant, Louisa Boyce décide de retourner à Bordighera pour continuer de s’occuper de ce groupe de fidèles. Avec James Lozeron, ils recherchent l’enseignant parfait et leur choix se pose sur Paul Benemann, étudiant en théologie de Halle qui arrive à l’école en mars 1867.

     

    En parallèle de cette école, Louisa Boyce fonde une école maternelle l’« Asilo evangelico[1] ». Pour financer ces deux projets au service des enfants nécessiteux de Ligurie, elle reste en contact avec son groupe d’études bibliques qui participe régulièrement aux dépenses régulières.

    En 1873, Lady Boyce décide de construire un nouveau bâtiment pour l’école, la villa Bella Vista, dans la ville voisine, Vallecrosia. Dans ce bâtiment, madame Boyce installe les chambres des enfants et différents ateliers pour subvenir aux besoins de ses petits protégés (couture, lessive, travail du bois pour les meubles, etc.). Elle sera utilisée jusqu’au tremblement de terre de 1887 puis reconstruite grâce à des fonds étrangers.

    En parallèle, Louisa Boyce s’investit pour la diffusion de la religion vaudoise et propose au comité d’évangélisation de l’Eglise vaudoise de payer de ses deniers un pasteur pour la commune de Bordighera et de Vallecrosia. Ainsi en 1877, Antonio Bartolomeo Tron est titularisé révérend de la ville et vit dans un appartement offert par madame Boyce. 11 ans après sa première venue, Louisa a permis que Bordighera devienne une commune reconnue comme Eglise vaudoise. La même année, elle acquiert un terrain pour le transformer en cimetière protestant qui ouvrira en 1882. Toujours en 1877, Louisa pose la première pierre de ce qui deviendra le temple de la commune en 1878.

    Bref Lady Louisa Boyce s’investit sur différents fronts pour la diffusion de sa religion dans un pays qui lui a pris son mari mais qui lui a donné une nouvelle raison de vivre.

    Il faut savoir que l’installation de Louisa Boyce en Ligurie fut compliquée dans un territoire parfaitement acquis à l’Eglise romaine. Les Vaudois ont subi de nombreuses persécutions au fil des siècles et le gouvernement local ne voyait pas d’un bon œil l’installation d’une communauté protestante, surtout venant d’étrangers, et discréditera sans preuve les efforts faits par madame Boyce et ses compagnons.

    Une grande partie de la fortune familiale partira dans ses œuvres, mais elle considérera ses protégés comme ses propres enfants, n’ayant pu en avoir. Pour continuer à porter sa cause, elle continue ses voyages entre l’Italie, l’Angleterre et l’Ecosse, d’où une partie de sa famille est originaire, pour chercher des fonds auprès de la société britannique. En 1882, le « Ladies’ committee » fondé par Louisa Boyce et un groupe de femmes de la bonne société vient soutenir officiellement les écoles de Bordighera. Se réunissant 4 fois par an à Londres, ces femmes organisent différentes activités pour récolter des fonds en vue d’aider les œuvres philanthropiques de Louisa Boyce. 

    Lady Boyce décède en 1891 à Bordighera, à 69 ans. Elle sera enterrée dans le cimetière anglais de la commune. A ce moment, les écoles accueillent 37 enfants. Elles passent sous le giron du comité d’évangélisation de l’Eglise vaudoise qui décide de renommer l’école en l’honneur de sa fondatrice : le Memorial Boyce Home.

    Entre 1867 et 1911, les écoles accueilleront 532 enfants. En 1915, elles deviennent l’Institut féminin vaudois et qui continuera ses activités jusqu’en 1944. La guerre fera déménager l’école à Torre Pellice dans le Piémont[2]. Le bâtiment de l’école sera utilisé comme centre évangélique pour enfants, puis comme centre de colonie. Il sera vendu en 1981 et est depuis un hôtel.

     

    C’est un rapport de l’école vaudoise, intitulé Asilo Valdese que la BPF conserve dans sa bibliothèque. Riche d’enseignements sur les dépenses faites par l’école, sur l’origine des enfants scolarisés, il nous a surtout permis de rencontrer une femme qui s’est dévouée pendant vingt-cinq ans au service de sa religion et qui eut à cœur d’aider les enfants.

     

     

    Louisa Boyce, une femme d'exception oubliée

    Louisa Boyce

    Archivio fotografico valdese

     

     

    Louisa Boyce, une femme d'exception oubliée

    Photo des élèves de l’Asilo evangelico avec ses employés (enseignant, pasteur et lingères). Le bâtiment derrière est l’école construite. A gauche de la photo, assise, on peut voir madame Boyce. C’est la seule photo que nous ayons de cette femme remarquable souriante, car c’est auprès de son œuvre qu’elle est heureuse.

    Archivio fotografico valdese

     

     

     

    Ce document se trouve à la BPF sous la cote : T 130/7 : Boyce Memorial Home : Vallecrosia, near Bordighera (Italy). Report for 1895.

     

    Sources :

     

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Bordighera

    https://www.studivaldesi.org/dizionario/evan_det.php?evan_id=33

    https://www.studivaldesi.org/dizionario/evan_det.php?evan_id=230

    http://www.imperia-online.de/chiesa-evangelia-valdese.html

    https://archive.org/stream/riassuntostorico00must/riassuntostorico00must_djvu.txt

    https://www.patrimonioculturalevaldese.org/biografia?id=cd109a3b-d13d-48ab-a2f3-50f680d29e5c

    https://www.valdesiponenteligure.it/index.php/avvenimenti?download=4:il-candeliere-nov-dic-2018-pdf

    https://www.casavallecrosia.it/the-story-of-the-vallecrosia-waldensian-house/

     

     

     


    [1] Asilo en italien signifie crèche, maternelle, et n’a pas la même signification qu’en français.

    [2] Siège principal des institutions de l’Eglise évangélique vaudoise.

     

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  • 2/ Esquisse d'un réseau protestant européen : autour de la Chapelle Matamoros et de l'évangélisation en Espagne

     

    La cote T135 contient quatre rapports et deux brochures à propos de la "Chapelle Matamoros", une mission protestante fondée à Malaga en 1896 par un certain Enrique Blanco et baptisée d'après le nom de son demi-frère Manuel Matamoros (1834-1866), "fondateur du protestantisme espagnol contemporain" (1). 

     

    Le monde des sociétés protestantes au XIXe siècle

    Photographie s.d. de Manuel Matamoros, portant l'inscription "A Emmanuel Nogaret, su invariable amigo, Manuel Matamoros" / Gorgerat, F.
    Source gallica.bnf.fr / Archives et bibliothèques Pau Béarn Pyrénées
     
     
    Cette paroisse familiale est modeste : la chapelle est construite grâce à des dons collectés depuis 1885 auprès d'amis de divers pays européens, sur un terrain appartenant à la mère de Blanco et Matamoros. En 1900, une maison attenante à la chapelle est louée et une école y est ouverte.
     

    Le monde des sociétés protestantes au XIXe siècle

    Photographie s.d. de la chapelle reproduite dans l'une des brochures de la cote T135 
    Source : BPF

     

    De ces documents et de quelques recherches supplémentaires émerge une série de noms, reliés les uns aux autres, de protestant.e.s soutenant l'entreprise d'évangélisation de l'Espagne en cette fin du XIXe siècle. En voici quelques-uns :


    Espagne

    Enrique Blanco Garcia : fondateur de la Chapelle et des Écoles Matamoros à Malaga. Demi-frère de Manuel Matamoros. A commencé des études de théologie à Lausanne mais "ne put achever sa carrière", d'après l'une des brochures de la cote T135. 
     
    Son fils Enrique Matamoros Blanco, ingénieur mécanicien, et sa fille Aurora Blanco, élevée à l'Institut international américain de San Sébastien, participent aussi à la mission. Aurora Blanco dirige l'École-Kindergarten de Matamoros pour les enfants et jeunes filles.


    Angleterre

    William Greene (1819-1915) : ingénieur civil, membre du conseil d'administration de la Chapelle Matamoros, à qui l'on peut adresser les dons en Angleterre. À cette époque, il a déjà mené en Espagne des œuvres d'évangélisation (2) et est l'auteur de plusieurs livres sur Manuel Matamoros (3). On connaît un portrait photographique de lui dans la collection de cartes de visite que possédait ce dernier (4). 
     

    Suisse

    -Georges-Victor Bridel (1818-1889) (5) et Georges-Antoine Bridel (1867-1946) (6), père et fils : éditeurs, à qui les dons peuvent être remis à Lausanne, à l'adresse de MM. Georges Bridel & Cie. Leur maison édite d'ailleurs certains des rapports de la Chapelle. Voir aussi les fonds du Centre d'Étude du Protestantisme Béarnais (CEPB) qui contiennent une correspondance "Bridel-Matamoros" (7).
     
    -Le pasteur William Pétavel (ou Pettavel) (1830-1907) (8), à qui les dons peuvent être remis à Neuchâtel. La correspondance du pasteur Joseph Nogaret conservée à la BPF (9) contient une lettre signée Pétavel datée de 1851. Il s'agit probablement du jeune homme debout derrière le pasteur Abram-François Pétavel sur l'une des photographies cartes de visite (4).


    France

    -Famille Doüesnel (ou Douesnel) : une "Mlle Doüesnel" est membre du conseil d'administration de la Chapelle Matamoros, à qui l'on peut adresser les dons à Paris (elle habite au 63, rue Claude Bernard). La correspondance de Joseph Nogaret (9) contient des lettres signées Douesnel (1855-1857). On trouve le portrait photographique d'un pasteur Auguste Douesnel dans la collection de Matamoros (4).
     
    -Joseph Nogaret (1811-1890) : pasteur à Sainte Foy, Mens et Bayonne, dont la correspondance (9) contient des lettres signées Pétavel et Douesnel, ainsi que de nombreux éléments sur l'évangélisation de l'Espagne. Voir aussi l'important fonds du CEPB à son sujet (7). C'est sans doute à lui qu'est adressée la photographie de ce groupe d'étudiants espagnols se préparant pour le Ministère, parmi lesquels se trouve Manuel Matamoros.

     

    Le monde des sociétés protestantes au XIXe siècle

    La photographie (s.d.) porte la légende suivante : "Estudiantes espanoles que en Suisa se preparan para la carrera del Ministerio. A M. Le pasteur Nogaret en testimonio de amor y de gratos recuerdos, Manuel Matamoros" / Gorgerat, F.
    Source gallica.bnf.fr / Archives et bibliothèques Pau Béarn Pyrénées
     

     

    Manuel Matamoros est au centre, mais qui sont les autres ?

     

    Notes
    (1) Vilar, Juan B., Manuel Matamoros : fondateur du protestantisme espagnol contemporain, [traduit de l'espagnol par Valérie Maestri], [Orthez] : Éd. Gascogne, [2007]

    (2) Voir Eaton, Kent, Protestant missionaries in Spain, 1869-1936 : shall the papists prevail ?, Lanham : Lexington Books, 2015, p. 48 et suivantes

    (3) Ouvrages de William Greene sur Matamoros : Manuel Matamoros, his life and death, a narrative of the late persecution of christians in Spain... With a succinct sketch of the Gospel work to the present time, London : J. Snow, 1881 ; M. Matamoros and his fellow-prisoners : a narrative of the present persecution of Christians in Spain ; compiled from original letters written in prison ; with a photograph of Matamoros in his cell, London : Morgan & Chase, [1863] ; Vida y muerte de Manuel J. Matamoros, Madrid, imp. de J. M. Pérez, 1871

    (4) Fonds de photographies cartes de visite "Manuel Matamoros" de l'agence Past to Present : http://www.past-to-present.com/matamoros01.cfm Le CEPB a fait l'acquisition d'une partie de ce fonds en 2012. William Greene : p.3 ; les Pétavel père et fils : p. 2 ; Auguste Douesnel : p. 7

    (5) Ardia, Franco: "Bridel, Georges-Victor", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 06.10.2011. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/030749/2011-10-06/, consulté le 09.02.2022

    (6) Chessex, Pierre: "Bridel, Georges-Antoine", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 09.01.2003. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/046848/2003-01-09/, consulté le 10.02.2022

    (7) http://www.cepb.eu/Fonds/Repertoire_documents_tome1.pdf ; http://www.cepb.eu/Fonds/Repertoire_cepb_tome2.pdf

    (8) Aerne, Peter: "Pettavel, William", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 21.07.2021, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/011287/2021-07-21/, consulté le 10.02.2022

    (9) MS 1686, cote concernant les pasteurs Pierre et Joseph Nogaret : https://www.shpf.fr/wp-content/uploads/2018/02/Ms-1601-1698.pdf


    Sur Manuel Matamoros, à la BPF :
    -Bonifas, Aimé, Matamoros (1834-1866) : l'aube de la seconde Réforme en Espagne, Edition Pro-Hispania, 1967

    -Capadose, A., Puissance de la foi, ou détails sur la vie et les souffrances de D. Manuel Matamoros, prisonnier à cause de sa foi en Espagne, H. de Hoogh, 1863

    -G[r]eene, Guillermo [William], Vida y muerte de Manuel J. Matamoros, Perez, 1871

    Voir aussi :
    -Bulletin du Centre d'Étude du Protestantisme Béarnais, "Spécial Matamoros", n° 54, déc. 2013 : http://www.cepb.eu/Accueil/CEPBBulletin.html

    -Lanusse Cazalé, Hélène, "Joseph Nogaret et l'évangélisation de l'Espagne : pratiques épistolaires et réseaux clandestins (1840-1860)", Bull. SHPF, 2013, p. 180-197

    -Les collections des Archives et bibliothèques Pau Béarn Pyrénées, d'où proviennent les deux photographies :  https://mediatheques.agglo-pau.fr/ et leur bibliothèque numérique www.pireneas.fr

     

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  • 1/ Éléments de contexte

     

    Les présentations d'usage tout d'abord, je m'appelle O.  et je travaille en tant que stagiaire à une passionnante mission spéléologique à la BPF : plonger dans le fonds des rapports de nombreuses sociétés protestantes européennes (françaises, allemandes, suisses, néerlandaises, suédoises, norvégiennes...) mais aussi américaines, afin de le cataloguer et de le reconditionner en vue d'une meilleure conservation. Cette série de billets vise à rendre plus visibles ces documents encore peu exploités par la recherche, et aussi souvent absents des autres catalogues européens : une collection unique qui mériterait de trouver ses historien.ne.s.

     
    Les documents que nous dépouillons à quatre mains depuis deux semaines émanent de plusieurs sortes de sociétés (on dirait aujourd'hui : d'"associations") protestantes : des sociétés philanthropiques (pour les orphelins, les vieillards, les ouvrières...) mais aussi d'évangélisation (notamment en direction de l'Espagne ou des Nord-Africains en France), des sociétés savantes bibliques, ou encore d'Églises. Toutes ces sociétés publient des rapports, généralement annuels, et des brochures de toutes sortes pour informer leurs souscripteurs et membres des actions qu'elles mènent, de l'état de leurs finances, de leur histoire...
     


    Notes

    L'histoire de ce fonds depuis son arrivée à la BPF jusqu'à son traitement actuel a été exposée par Sophie Vié dans un article de la Revue d'histoire du protestantisme, vol. 4 no 4 (2019) consultable en ligne : https://revues.droz.org/index.php/RHP/article/view/2501/4223

    Quant à celle du collectionneur de ces rapports, le pasteur Sigismond Scheler (1792-1865), elle est documentée par l'article d'Henri Perrochon dans la Revue historique vaudoise (no 63, III, sept. 1955), également consultable en ligne : https://www.e-periodica.ch/digbib/view?pid=rhv-001:1955:63::310#171

     

    Le monde des sociétés protestantes au XIXe siècle

     

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  • L’humidité et la chaleur des mois derniers ont eu raison de la salubrité des caves de la BPF. Nous avons fait venir une spécialiste Marie Claude Pasquet, bibliothécaire indépendante spécialisée dans les collections patrimoniales, qui a fait de tristes constats et des analyses de moisissures .

    Dans l’attente des résultats et de la désinfection, nous n’avons plus accès à certaines caves

     

    • ·         Nous ne pouvons plus vendre les numéros anciens du Bulletin de la SHPF (avant 2000) et les numéros anciens des Cahiers de Généalogie protestante (avant 2016).

    Ces moisissures devraient être traitées et ces caves désinfectées  le plus rapidement possible et nous vous tiendrons informés de l’avancée des travaux.

    Moisissures

    Une moisissure nettement plus sympathique : Penicillium roqueforti

    (source de la photo : Muséum d’Histoire Naturelle )

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  • La Bibliothèque du Protestantisme français a accueilli le 1er septembre une nouvelle  responsable Martina Gromesova.

    Martina arrive de la Bibliothèque interuniversitaire Denis Diderot à Lyon où elle a occupé un poste de catalogueuse de livres anciens et a travaillé notamment sur les fonds de l’ancien Musée pédagogique (où sont conservées les archives de Ferdinand Buisson). Ses études de master intitulé Culture de l’écrit et de l’image à l’Ecole nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques lui ont donné des solides connaissances de l’histoire du livre, ce qui lui sera particulièrement utile dans nos fonds.

    Vyskov (Moravie), voyage aux origines de la nouvelle responsable

    Vyskov (Moravie), voyage aux origines de la nouvelle responsable

    Deuxième grande nouvelle concerne la communication : notre bibliothèque figure dorénavant sur le réseau Twitter. Venez nous suivre en vous abonnant au compte @la_bpf.

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