• La BPF étant une bibliothèque riche en ouvrage des 16e et 17e siècles, il était inévitable qu'elle ait des oeuvres de Jacques-Auguste de Thou (1553-1617) en tant qu'auteur :

    •  Epistre de Monsieur le president de Thou, au Roy, de 1614
    • Histoire universelle de Jacque-Auguste de Thou depuis 1543 jusqu'en 1607
    • Historiarum superioris seculi operum libri CXXXVIII
    • Jobus, sive de Constantia libri IIII, poetica metaphrasi explicati
    • Mémoires de la vie de Jacques-Auguste de Thou,...
    • Mémoires pour servir à l'histoire générale des Jésuites, ou Extraits de l'Histoire universelle de M. de Thou

    On trouve de Thou à la BPF !

    Jacques-Auguste de Thou (©Jeffdelongue)

     

    Or, il se trouve que, principalement grâce à la collection léguée par Alfred André à la BPF, nous pouvons aussi trouver des ouvrages ayant appartenu à cet érudit, magistrat et homme politique, réputé pour sa modération (magistrat parisien, il s'est opposé à la Ligue !). Le fonds André conserve 5 ouvrages (sur la bibliothèque de 12 729 volumes : exceptionnel pour l'époque !) portant la marque de Jacques-Auguste de Thou.

    Il serait d'ailleurs plus juste de parler des ex-libris de Thou car, dans le cours de sa vie, et suivant sa situation matrimoniale, il a usé d'ex-libris différents.

    Ainsi, pendant le début de sa vie, alors qu'il était promis à une carrière ecclésiastique, son ex-libris ne portait que les armes de sa famille : D'argent à un chevron cantonné de deux taons en chef et un en pointe, le tout de sable. Ce qui donne les ex-libris suivants :

    On trouve de Thou à la BPF !

    Armes de Jacques-Auguste de Thou jusqu'en 1587 (©SHPF)

     

    Puis, après son premier mariage en 1587 avec Marie de Barbançon-Cany (morte en 1601), il accole les armes de sa femme (de gueule à trois lions couronnés d'argent) aux siennes, avec un monogramme qui lie leurs initiales (Iacques Auguste Marie) et que l'on retrouve répété à la verticale sur le dos:

    On trouve de Thou à la BPF !

    Monogramme et armes de Jacques-Auguste de Thou et Marie de Brabançon-Cany entre 1587 et 1601 (©SHPF)

     

    Enfin, après son mariage avec Gasparde de la Châtre (1577-1616) en 1602, il accole les armes de sa seconde épouse aux siennes (au 1 : de gueules à la croix ancrée de vair [Nançay] ; au 2 : écartelé d'or et d'azur [Batarnay] ; au 3 : de gueules, à la croix d'argent [Savoie] ; au 4 : contre-écartelé, a) et d) de gueules, à l'aigle bicéphale éployée d'or, b) et c) de gueules, au chef d'or [Lascaris]) *, et change de même son monogramme (I A G):

    On trouve de Thou à la BPF !

    Monogramme et armes de Jacques-Auguste de Thou et Gasparde de La Châtre entre 1602 et 1617 (©SHPF)

     

    * Mais, me direz-vous, pourquoi cette dame a-t-elle des armoiries si compliquées ? Et bien, tout simplement (si, si !) parce que ses armoiries gardent la mémoire de sa généalogie paternelle et maternelle :

    • Nançay : parce que son père, Gaspard de la Châtre (vers 1539-20 novembre 1576), était seigneur de Nançay
    • Batarnay : parce que sa mère s'appelait Gabrielle de Batarnay
    • Savoie : car ce sont les armes de la maison de Savoie, Gabrielle de Batarnay étant la fille d'Isabelle de Savoie et de René de Batarnay (...-1587)
    • Lascaris : parce qu'Isabelle de Savoie était la fille d'Anne Lascaris, comtesse de Tende (1487-1554), et de René de Savoie (1468-1525)
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  • En consultant récemment le fonds de la Société centrale évangélique (SCE), nous nous sommes rendu compte que les liasses de documents étaient mal décrites, par des petits bouts de papier ficelés dessus (rendant d'ailleurs l'inventaire fait à partir d'iceux assez trompeur).

    Les puzzles du pasteur Weber

    Les petits bouts de papier (©SHPF)

     

    Mais quelle ne fut pas la surprise en retournant ces bouts de papier, de découvrir qu'ils avaient été faits à partir de magnifiques calligraphies rehaussées de dessins à la plume et à l'encre, avec des dorures, réalisées en l'honneur du pasteur Auguste Weber (inspecteur ecclésiastique de l'Eglise luthérienne de Paris) lors de deux occasions en 1914 et 1916... le tout signé par les pasteurs luthériens de Paris... et découpées "façon puzzle"* pour emballer des liasses de documents... quel dommage... mais il reste quelques pièces à trouver !

     

    *Merci à Michel Audiard...

    Les puzzles du pasteur Weber

    50e anniversaire de la consécration du pasteur Weber (1864) ©SHPF

     

    Les puzzles du pasteur Weber

    75e anniversaire du pasteur Weber ©SHPF

     

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  • Lors des recherches pour trouver tous les ouvrages ayant appartenu à Alfred André, sur le contreplat d’un ouvrage, nous avons trouvé l’ex-libris suivant :

    Drôles de meubles...

    SHPF, Paris)

    Première étape : le niveau de hiérarchie ecclésiastique, pour lequel il faut compter le nombre de rangs et le nombre de « pompons », et le gagnant est... un évêque.

    La vraie difficulté a été de trouver de quel meuble (type de figures héraldiques) il s’agissait : des serres (de rapace) avec trop de griffes, des palmes mal faites ?

    Grâce à l’aide de Christophe Vellet, de la Bibliothèque Mazarine, il a fallu arriver à la conclusion suivante : si l'on admet qu'il s'agit de feuilles de palme, il s'agit d'Antoine-Joseph Des Laurents (24 février 1713 à Avignon - 22 octobre 1785), évêque de Saint-Malo du 18 avril 1767 à sa mort, abbé commendataire de Coatmaloen et Saint-Jacut.

    Les armes des Des Laurents sont effectivement d'or à deux branches de palme de sinople adossées et les autres éléments confirment que l'on a affaire à un évêque.

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